Aller au contenu principal

Souvenirs de foot

Souvenirs sportifs

En 1982 les footballeurs villardaires perdent en finale de la coupe de la Loire.

Le samedi 12 juin 1982 à La Talaudière, les partenaires d’Abada s’inclinaient 3 à 1 face à L’Horme.

C’est un événement aujourd’hui presque oublié. Sauf par ceux qui à cette époque portaient les couleurs du club de foot local qui s’appelait alors Denis Villars, juste avant de devenir l’US Villars quelques mois plus tard. Ils ont aujourd’hui 60 ans et plus et ont raccroché les crampons depuis un moment.
Pour un footballeur ligérien, gagner la coupe de la Loire est une performance à graver sur sa carte de visite. Perdre en finale devient du coup anecdotique. Cette saison 1981-82 a en tous les cas été mémorable pour le club local. Remis sur les bons rails de la FFF en 1974 grâce à René Souchon (ancien footballeur renommé mais aussi élu local), Denis Villars est alors le petit club qui monte régulièrement les marches depuis la 4è division départementale et additionne chaque année les exploits en coupe de la Loire.

Au fil des saisons, l’équipe expérimentée qu’anime Maurice Dubayle a progressivement laissé place à une nouvelle génération de jeunes, tous issus de la commune. Cette saison-là, l’objectif sportif fixé par le président Stéphane Ogier est la montée en Promotion. Ce sera chose faite au terme d’un beau parcours en championnat. Mais les Villardaires entraînés par Jeannot Abada (qui a fait son retour au club) font aussi un sans-faute en coupe de la Loire. Et après une victoire méritée 2 à 1 sur les Portugais en demi-finale, avec un brillant Christian Roux dans l’entrejeu, les voilà donc en finale. On ne parle plus que ça dans tout Villars et les supporters se mobilisent. Le match se déroule le samedi 12 juin 1982 sur le terrain de La Talaudière face à L’Horme devant plus de 2000 spectateurs.

Dominés, menés au score par les favoris du jour, les Villardaires vont égaliser sur un contre conclu victorieusement par Hervé Penel (78è). Joie de courte durée, puisque François Mathevet, excellent jusque-là, commet une malencontreuse faute de main sur un ballon anodin : penalty (80è) suivi de l’estocade victorieuse des L’Hormois.

Conclusion à chaud de René Souchon présent sur le banc :

« En première mi-temps les gars avaient peur. Et dans leur appréhension ils ont commis beaucoup trop d’erreurs et surtout trop de balles données à l’adversaire. Sur le premier but on ne doit jamais le prendre, c’est une grosse erreur de défense. Le penalty, c’est un geste malheureux d’un de nos défenseurs. De plus l’arbitre n’avait rien vu, c’est un joueur de L’Horme qui le lui a signalé ! Battu c’est malheureux bien sûr, mais pour un club neuf comme le nôtre et qui monte en promotion, ce n’est pas si mal ! »

Smaïl Idir se souvient :

Smaïl Idir était un des solides défenseurs du onze fanion de cette belle époque. Dont il a gardé des souvenirs très précis.

« On est passé à travers. On avait fait un entraînement assez soutenu le jeudi. La finale avait été avancée au samedi pour arranger l’Horme. Physiquement on a accusé le coup. Pourtant on avait égalisé. Et puis il y a le penalty. Après on a poussé pour revenir au score et à la fin on prend le 3è but en contre ».

« Après la défaite nous étions abattus. Par la suite on a pris conscience que physiquement on n’était pas bien. Ça restera toujours gravé dans nos mémoires. On était toute une nouvelle génération, on avait grandi ensemble. On avait nos fidèles supporters. Le stade était plein, les trois quarts étaient pour Villars ».

« Avant cette finale on avait éliminé des grosses écuries comme les Portugais de Saint-Étienne en demi, le FCO Firminy en quart de finale, une des plus belles équipes de la Loire. Pourtant ce jour-là il nous manquait 5 titulaires. Tout en restant derrière, on a joué en contre et ça nous a souri, on les a sortis. Le tour d’avant c’était l’OC Ondaine, ici en prolongations. Et avant Noël on avait éliminé L’Étrat, aux tirs aux buts, c’était notre cadeau de Noël. »

« L’année d’après en 1983 on se fait sortir 2 à 1 par L’Étrat en demi-finale à Saint-Genest-Lerpt. On se fait voler. On mène 1 à 0, ils égalisent sur hors-jeu et à 10 minutes de la fin sur le deuxième but il y a un pied en l’air. L’Étrat était soutenu par le District et les arbitres. En 1984 on est encore en demi-finale contre Feurs, par contre là on prend 3 à 0, il n’y a rien à dire, on est passé à travers. Dommage, ça aurait pu faire un super derby en finale contre Côte-Chaude ! »

Les joueurs de la finale :

Gardien de but François Serrano, Smaïl Idir puis Abdellah Taroudjit, François Mathevet, Eric Murat puis Bernard Thomas, Roland Mounier, Jean Abada (capitaine « la tête pensante »), Hervé Penel, Christian Roux, Mustapha Naït Sisous, Abess Hassani, Henri Fayolle (« le Zimako de Villars » selon la presse locale). Jean Pierre Castro entraîneur adjoint. René Souchon responsable technique.

Sources : journal « La Tribune Le Progrès » et témoignage Smaïl IDIR.
Photos : « La Tribune Le Progrès ». ©H&P-Pierre THIOLIÈRE

Rechercher sur le site