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Rentrée 1919 à l'école communale du Bourg

Cette photo date a priori de la première rentrée après la fin de la Grande-Guerre. Les Poilus des plus anciennes classes ont enfin été libérés et sont de retour à Villars. Particularité, il n’y a pas d’instituteur qui prend la pause sur ce cliché. Et on voit que pour une majorité d’élèves, le tablier noir est de rigueur.
Ce que l’on sait avec certitude c’est que Joseph BARRIER (originaire de Saint-Anthème) est alors le directeur de l’école publique de garçons à Villars, poste qu’il a occupé de 1911 à 1924 date de sa retraite. Son épouse, née Jeanne Marie LARONZE a, elle aussi, été institutrice dans la même école faisant d’elle la première institutrice à avoir enseigné à des garçons à Villars.

L’équipe pédagogique était aussi composée de Jean BLANC (natif de Craponne), nommé à la rentrée 1919 et tout juste démobilisé après 4 ans de guerre avec deux graves blessures par balle (en août 1914 puis en août 1918) qui lui ont valu une citation et la médaille militaire. On retrouve également Henri PORTE (natif de Trelins, prisonnier de guerre, revenu très marqué par le conflit, lieutenant pensionné de guerre) qui était déjà en poste ici de 1911 à 1913. L’école de filles située juste en dessous de celle des garçons, en service depuis 1907, est quant à elle dirigée à l’époque par Anne LESBATS.

Détail à relever, les instituteurs sont alors payés en fonction de leur classement de la 1è à la 5è classe et en fonction de leur brevet. Un instituteur de 1è classe gagne précisément le double qu’un instituteur stagiaire. S’il y a égalité de traitement entre instituteurs et institutrices en bas de l’échelle, à partir de la 4è classe les hommes gagnent 100 francs de plus que les femmes !

La commune accueille encore à cette époque un nombre importants de réfugiés de guerre essentiellement venus du Nord, du Pas-de-Calais et même de Belgique. Nombreux sont les villages et les villes à avoir été détruits pendant ces quatre années de conflit. Il n’est pas encore possible pour ces familles de retourner au pays. On peut ainsi supposer que les élèves non identifiés sur la photo sont possiblement des enfants de ces réfugiés.
À noter que cet afflux d’enfants durant ces années de guerre a conduit la Municipalité à demander l’ouverture d’une cinquième classe à l’école communale de garçons où l’effectif est monté à 55 élèves dans une seule classe.
Dans ce contexte particulier, la population locale est de 3000 habitants. Suite à la démission d’Étienne REYNAUD en mai 1918, la commune est sans maire depuis plusieurs mois. C’est Jean DOMET jusque-là adjoint qui assure cette fonction, il sera officiellement élu le 7 décembre 1919.

1er rang de gauche à droite :

LAFOND (du Breuil a priori Joseph LAFFONT né le 26/04/1909 à Villars), Pierre VINCENT de la place Gambetta (né en 1908 à St-Genest-Lerpt, chez Louis FILLIOL son oncle place Gambetta), Lucien PERRIN du Breuil (né le 11/06/1907 à Villars, fils de Pierre et de Jeanne Marie PASCALON, résistant en 1944), Jacques FERRIOL du Bois-Monzil, chez son oncle BRACCO (né le 13/01/1908 à Villars, fils de Pierre et de Magdeleine PIAT, tué au combat en juin 1940, mort pour la France).

2è rang de gauche à droite :

X , X , Jean RONDY du Breuil (né le 09/10/1909 à Villars, fils de Grégoire et de Élise VIGIER), Jean Baptiste ADIER de l’Arsenal (né 31/07/1909 à Villars, fils de Hippolyte et de Fleurine), PAULET 2 (peut-être Pierre, né le 20/03/1912), CHAMPAGNAC (Hugues né en 1908, Jean Louis né en 1908 ou Jean Marie né en 1907), Jean Baptiste CRESPE de Michard (né le 02/04/1908 à Villars, fils de Claude et de Antoinette GRANGE, célibataire, décédé le 3/09/1949 à Villars, en 1940 prisonnier de Guerre Stalag IVA, passementier, habite Michard) , Armand FAURE (né le 07/01/1909 à Villars, fils de Jean et de Catherine BOIRON, marié le 3/02/1934 à Villars avec Jeanne Baptistine PEYRARD, décédé le 20/02/1986 à St-Étienne).

3è rang de gauche à droite :

Pierre Marius DENOUILLE du Bois-Monzil (né en 1907 à St-Étienne, fils de Jean-Baptiste et de Jeanne Marie, habite au Bois-Monzil), Benoit ROUSSET de Curnieux (né le 11/06/1909 à Villars, fils de Claude ROUSSET délégué mineur, et de Jeanne DUBOUCHET), Mathieu CHEYNEL de l’Arsenal (né en 1908 à St-Genest-Lerpt, fils de Pierre et de Jeanne PERRIN, cafetier à St-Étienne), Linoux ROUSSET (possibilité Pierre Marie né en 1906, Benoit né en 1909, Claudius né en 1910, Jean Étienne né en 1910), Marcel MANDON rue de la République (né le 29/03/1907 à Villars, fils de Jean Hippolyte Casimir, boulanger à Villars et de Antoinette BERTRAND), DEVILLE (peut-être Pierre né en 1910 ou Guillaume né en 1905), TRABET du Bois-Monzil (Marcel né en 1906 à St-Just-sur-Loire, 1906-1997 ou Jean Baptiste né en 1908 à St-Just-sur-Loire, fils de Claude et de Marie SOULIER, marié à Augusta FAUVET), deux oncles morts au combat durant la guerre.

4è rang de gauche à droite :

Louis GUIRONNET de Curnieu (né le 29/07/1909 à Villars, fils de Joseph et de Victorine CHALAYE), BEAULIEU 2 (a priori Jean Baptiste BEAULIEU né le 2/08/1908 à Villars), RICHAUD (indéterminé), Étienne MONDELIN de la rue de la République (né en 1908 à Villars, habite chez son grand-père Etienne COUVERT, rue de la République), Antoine PAULET (né le 10/02/1909 à Villars), Jean Baptiste GAY (né le 30/07/1907 à Villars), Antoine DUPORT de Merley (né le 6/12/1908 à St-Genest-Lerpt, fils de Etienne et de Marie PAULET, marié en 1933 à Eugénie BOST).

Source photo musée Jean-Marie SOMET. Liste des noms : Jean Marie SOMET ; Recherches complémentaires à partir des relevés d’état civil et du recensement de la population.
©H&P-Pierre THIOLIÈRE

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