La grippe espagnole à Saint-Étienne ses environs
De juillet à octobre 1918.
À Saint-Étienne tout commence en juillet 1918 par 3 décès par grippe épidémique.
Dès le mois d’août l’épidémie de grippe retarde le rapatriement des prisonniers de guerre. À la fin du même mois la grippe espagnole est à Firminy, la mère puis le mari et la femme meurent en même temps. On ne sait si on pourra sauver leurs deux fillettes. Le terrible fléau vient de faire une victime de plus à Firminy en la personne de Mlle Chapelon.
Publication des statistiques médicales de l’hôpital à Saint-Étienne : pour la deuxième quinzaine d’août 4 décès par grippe, 12 par pneumonie, 3 par bronchite, 10 par affection de l’appareil respiratoire.
La rentrée des classes dans les lycées de garçons et de filles de Saint-Étienne est reportée au lundi 7 octobre puis, un peu plus tard, une nouvelle fois au 14 octobre.
Des mesures contre la grippe sont indiquées par le service d’hygiène de Saint-Étienne et appliquées dans les écoles de Saint-Étienne.
En raison de la contagion et par mesure de précaution, les visites aux malades ne sont plus autorisées à l’hôpital de Bellevue à Saint-Étienne.
Rentrée des classes reportée.
En octobre la grippe espagnole sévit avec intensité à Montbrison, la liste des décès s’allonge. La rentrée des écoles primaires est une nouvelle fois reportée au 3 novembre sur Saint-Étienne et sa région.
On rappelle les précautions d’hygiène à Saint-Étienne et on compare les bilans avec l’année précédente. L’épidémie continue à sévir sur tout le territoire, notamment à Paris, Saint-Étienne et Lyon. Des précautions sont désormais recommandées et des mesures sont prises dans les milieux militaires pour limiter la contagion.
Le 14 octobre 1918 : Inhumation de Marie Louise Petit, infirmière diplômée de la Croix-Rouge, directrice de l’ambulance du Soleil à Saint-Étienne, médaille d’honneur des épidémies. A contracté la maladie en accomplissant son devoir.
Précaution dans les usines de Saint-Étienne. Fermeture des écoles à Saint-Romain-le-Puy. Décès à La Ricamarie.
À la mi-octobre à Saint-Étienne on dresse un bilan de l’état sanitaire qui se veut rassurant même si à la Ricamarie on déplore 3 morts de la grippe dans la même famille. Les pharmacies seront ouvertes en permanence.
Fermeture des spectacles à Saint-Étienne et suppression des messes d’enterrement. Fermeture des écoles à Saint-Just sur Loire. La grippe continue à sévir à Montbrison.
Fermetures et désinfections.
Le 21 octobre 1918 – Arrêté du préfet de la Loire visant à :
1) fermer les salles de spectacles, cinémas et réunions ;
2) déclarer les décès dus à la grippe ;
3) tous les véhicules de transport en commun devront être désinfectés chaque jour ;
4) mêmes dispositions pour les gares, postes, banques, usines et locaux de séjour en commune ;
5) les planchers des salles des cafés et restaurants devront être lavés chaque jour avec une solution antiseptique.
Rappel aux voyageurs de tramways interdiction de cracher et aux receveuses conseil de détacher les billets sans les humecter.
Suppression des trains 3 et 4 entre Saint-Étienne et Maclas en raison de l’épidémie qui sévit sur le personnel de la société des chemins de fer du centre.
À Saint-Étienne, suppression des cérémonies funéraires. Les convois funéraires se rendront au cimetière sans passer par l’église. L’absoute sera donnée au domicile des personnes décédées.
Rappel des mesures contre la grippe : port d’un voile, lavage des mains, lavage du linge des malades.
Le Ministère de l’instruction publique annonce une session spéciale de baccalauréat mi-novembre pour les malades. En raison des nombreux cas de grippe la session des assises de la Loire pourrait être retardée. L’école des Mutilés de la Loire est transférée.
La grippe ayant la réputation d’être aussi véhiculée par les crudités, le prix de la salade s’effondre, c’est « le miracle de la grippe » ! Suppression de trains de la compagnie PLM en raison de l’état sanitaire.
Par endroit on manque de cercueils.
Fin octobre 1918 : À Saint-Étienne l’épidémie reste stationnaire, la mortalité est en décroissance.
La grippe continue à faire des ravages dans la région grenobloise. Par manque de cercueils, des corps sont restés 8 jours sans être inhumés.
Le cardinal de Lyon dispense de jeûne et d’abstinence les catholiques.
À Lyon réouverture des salles de spectacle.
À Annonay (Ardèche), la maladie d’abord bénigne, fait des ravages avec 37 décès la semaine dernière, les docteurs sont sur les dents.
À Paris, débat à la chambre des députés sur les mesures à prendre pour enrayer l’épidémie de grippe.
L’Académie de médecine expose les principes essentiels de la prophylaxie de la grippe.
Le 26 octobre 1918 : À Annonay (Ardèche), atteint de la grippe il se jette par la fenêtre. À Chauffailles (Saône-et-Loire) la grippe continue à sévir. Au Puy (Haute-Loire), 66 décès enregistrés la semaine dernière dont 24 causés par la grippe. À Vienne, 14 déclarations de décès vendredi. La grippe atteint son point culminant. La garnison est consignée.
Le 27 octobre 2018 : La commune du Chambon-Feugerolles paye un lourd tribut à l’épidémie.
Le 28 octobre 1918 : À Riom (Puy-de-Dôme) la grippe fait encore des victimes. Les écoles resteront fermées à Vienne. Fermeture des écoles à Gap. À Annonay (Ardèche), le pèlerinage de la Toussaint n’aura pas lieu. Interrogation de M. Merlin, député de la Loire au Ministère des Travaux publics concernant les transports de voyageurs. À Saint-Étienne, à en croire le chiffre des décès, l’épidémie de grippe serait en décroissance.
Le 29 octobre 1918 : La rentrée des écoles publiques et privées est reportée et fixée au 18 novembre.
Les écoles restent fermées dans l’Ardèche jusqu’au 21 novembre inclus. L’état sanitaire s’améliore à Lyon, néanmoins les écoles resteront fermées au moins jusqu’au 11 novembre.
Le 30 octobre 1918 : À Saint-Chamond on demande des personnes de bonne volonté pour soigner à domicile moyennant bonne rétribution, les familles atteintes par l’épidémie. Note sur la rentrée des classes dans la Loire. À Saint-Étienne, le soleil revient, la grippe n’en continue pas moins à faire quelques victimes. Statistiques médicales de Saint-Étienne, durant la première quinzaine d’octobre, la grippe a provoqué 19 décès au lieu de 2 durant la période précédente, la pneumonie et la broncho-pneumonie 92 décès contre 28 la quinzaine précédente, 9 décès par bronchite et 9 par congestion pulmonaire.
Le 31 octobre 1918 : L’épidémie de grippe s’est accentuée à Andrézieux avec 5 décès en 5 jours. Plusieurs usines n’ont pas le quart de leur personnel valide. À Grenoble, les cérémonies funéraires ne se font plus dans les églises. La réouverture des établissements scolaires n’aura pas lieu le 4 novembre. Les médecins et pharmaciens militaires à la disposition de la population civile.
Novembre 1918.
Le 1er novembre 1918 : À Saint-Étienne en raison de l’épidémie de grippe la cérémonie organisée chaque année pour la Toussaint a été supprimée. Idem pour la cérémonie du Souvenir Français. Nécrologie de Mlle Chautard de Montbrison, âgée de 21 ans et de son père Jean Chautard, inspecteur de l’enseignement primaire, tous les deux décédés de la grippe.
Le 2 novembre 1918 : À Unieux, le mari, père de 4 enfants, meurt de la grippe, sa femme se jette dans un puits et décède. À Saint-Paul-en-Cornillon nécrologie d’une jeune institutrice réfugiée particulièrement dévouée et décédée de la grippe.
Le 3 novembre 1918 : Fermeture des écoles dans l’Ardèche jusqu’au 21 novembre inclus. La grippe est en décroissance à Lyon, les décès sont beaucoup moins nombreux, hier a eu lieu la réouverture des spectacles. Néanmoins interdiction formelle aux soldats de fréquenter les spectacles quels qu’ils soient. À Montbrison, la revue a été remise pour cause d’épidémie de grippe.
Le 4 novembre 1918 : À Saint-Just-sur-Loire, l’épidémie semble s’accentuer. On enregistre chaque jour plusieurs décès. Les écoles du département de la Haute-Loire resteront fermées par suite de la grippe qui sévit encore.
Le 5 novembre 1918 : À Bully les écoles resteront fermées jusqu’au 18 novembre par décision du Préfet.
Le 6 novembre 1918 : Au Puy (43) le concours en vue de l’attribution des bourses départementales est reporté. Au Puy, un pharmacien meurt de la grippe. À Grenoble (38) l’épidémie est en phase décroissante, réouverture des spectacles à partir du 9 novembre. Consigne médicale : ne pas prendre trop de quinine ni d’aspirine qui font tomber la fièvre mais n’empêchent pas l’infection de se produire.
Le 8 novembre 1918 : À Chazelles-sur-Lyon l’épidémie est en décroissance, le nombre de malades est moindre et cette semaine il n’y eut que quelques décès à enregistrer. Les classes commenceront le 18 novembre à l’école professionnelle de Montbrison. À Lyon la rentrée scolaire est fixée au 11 novembre. À Vienne (38) la rentrée de l’école supérieure de filles est fixée au dimanche 17 novembre pour les internes et au 18 novembre pour les externes. Dans l’Allier, l’épidémie de grippe sévit toujours. Le Préfet a décidé que toutes les écoles de l’enseignement primaire, public ou privé, seraient de nouveau fermées du 10 au 17 novembre. Les théâtres, cinémas, concerts et autres spectacles sont interdits jusqu’à nouvel ordre dans toute le département de l’Allier.
Le 8 novembre 1918 : Fermeture des églises à Montceau-les-Mines (71). La Préfecture de la Loire autorise la réouverture des écoles et des salles de spectacles à compter du 18 novembre.
Le 9 novembre 1918 : L’épidémie de grippe semblant décroitre légèrement dans la Loire, la commission d’hygiène a décidé d’autoriser la réouverture des écoles et des spectacles le lundi 18 novembre. À Florac (Lozère), le sous-préfet meurt de la grippe.
Le 9 novembre 1918 : L’épidémie semble définitivement enrayée à Montbrison, la garnison est déconsignée et les salles de spectacle vont rouvrir.
Le 10 novembre 1918 : À Allègre (43) décès d’une jeune femme de 25 ans par rechute de la grippe. Le 11 novembre 1918 : L’annonce de l’armistice qui met fin à plus de quatre ans de combat va faire oublier pendant quelques jours les ravages causés par l’épidémie de grippe.
Messes de funérailles interdites, enterrements réglementés.
Le 15 novembre 1918 : À Saint-Étienne, la réouverture des spectacles est autorisée à compter du samedi 16 novembre. À Firminy, après une légère accalmie la terrible épidémie croit en intensité. Le maire Ernest Laffont prend un arrêté municipal visant à supprimer les messes de funérailles et à réglementer les enterrements. À Lyon on annonce la fin de la grippe. Les convois funéraires sont rétablis à compter du 20 novembre. Le général Ebener gouverneur de Lyon, prend un arrêté visant à interdire la vente et le jet de confetti ceux-ci étant « les véhicules les plus nocifs de tous les microbes ».
Le 16 novembre 1918 : Publication des statistiques médicales de la ville de Saint-Étienne pour la deuxième quinzaine d’octobre 1918. La grippe a provoqué 67 décès au lieu des 19 durant la période précédente., la pneumonie et la broncho-pneumonie 243 décès contre 92 pendant la période précédente et 10 pendant les dernières années. 19 décès par bronchite, 12 par congestion pulmonaire. 93 cas de grippe maligne ont été déclarés au bureau d’hygiène. Le mal redouble de violence à Firminy et les victimes sont si nombreuses que le maire, Ernest Lafont, doit prendre un arrêté concernant les convois funèbres, l’absoute devant être faite sur la tombe même et le plus vite possible.
Le 18 novembre 1918 : À Saint-Étienne, Irma Bougy, infirmière bénévole, reçoit la médaille d’honneur argent des épidémies.
Le 19 novembre 1918 : La grippe semble avoir signé l’armistice avec la population. Le chiffre des décès continue de baisser.
Le 20 novembre 1918 : Au Cheylard (07) en raison de la persistance de la grippe, la rentrée des élèves qui devait avoir lieu le 22 novembre est reportée à une date ultérieure. À Allègre (43), depuis la foire de la Saint-Martin l’épidémie est en recrudescence. Les écoles sont fermées à nouveau jusqu’à nouvel ordre. À Firminy la réouverture des écoles aura lieu le 25 novembre. Les cours professionnels reprendront à la même date à l’école pratique d’industrie de garçons.
Le 25 novembre 1918 : Publication des statistiques médicales de la ville de Saint-Étienne pour la première quinzaine de novembre 1918. L’épidémie de grippe a provoqué 34 décès, la pneumonie et la broncho-pneumonie 165 décès. La bronchite 15 décès et 15 autres par congestion pulmonaire.
Le 27 novembre 1918 : À Lyon le chiffre officiel des décès pour le mois d’octobre s’est élevé à 2545 contre 852 en 1917 et 638 en 1916. La moyenne des décès fut donc de 82 par jour. Ce fut le mois de la grippe. À Vienne (38) apparition d’un nouveau foyer de grippe au pensionnat des sours Saint-Charles où 27 cas ont été constatés. Le 29 novembre 1918 : La grippe semble entrer dans une période de recrudescence à Saint-Étienne. Elle fait de nouvelles victimes. À Céaux-d’Allègre (43) recrudescence de la grippe avec 5 décès enregistrés entre le 23 et le 28 novembre. À Vienne (38) on signale un retour offensif de l’épidémie.
Période décembre 1918.
Le 3 décembre 1918 : À Vals-les-Bains (07) l’épidémie a sévi avec une rare intensité « faisant autant de victimes sinon plus que la guerre ». Après une accalmie, une recrudescence de cas a été enregistrée.
À Lyon, la grippe est entrée dans une période de recrudescence. On signale de nombreux nouveaux cas et les décès sont ces jours-ci beaucoup plus fréquents.
Le 4 décembre 1918 : À Souternon la grippe a pris depuis une semaine une grande extension, presque tous les ménages sont atteints et des familles entières sont alitées. Il y a quelques décès. Les écoles ont été licenciées du 28 novembre au 19 décembre.
Le 8 décembre 1918 : Le conseil départemental d’hygiène de la Loire dresse une liste de recommandations pour lutter contre l’épidémie de grippe.
Le 9 décembre 1918 : À Véranne l’épidémie de grippe qui semblait enrayée a refait son apparition. De nombreux cas sont signalés mais pas de décès à ce jour.
À Valprivas (43) depuis une semaine la grippe redouble d’intensité, presque toutes les familles sont atteintes. Cette semaine il y a eu 3 décès. Les écoles ont été licenciées du 4 décembre jusqu’à nouvel ordre.
À Crémeaux, de nombreux malades et plusieurs décès.
Le 10 décembre 1918 : À Saint-Étienne, le bureau des allocations militaires ayant plus de la moitié de son personnel malade sera fermé jusqu’à nouvel ordre.
À Montchal, la grippe fait des victimes. À Saint-Bonnet-le-Château (42), le pensionnat privé de garçons doit être fermé.
Le 11 décembre 1918 : Par suite d’une recrudescence de l’épidémie les écoles sont à nouveau fermées dans les communes de Saint-Pierre-la-Palud et Sourcieux-sur-l’Arbresle (69).
À Firminy, recrudescence de l’épidémie, nouvel arrêté préfectoral pour fermer écoles et salles de spectacle et interdire les réunions.
Le 12 décembre 1918 : À Andrézieux, décès de la grippe de Mme Perruche, épouse du médecin. Drame de la grippe à Firminy dans une même famille trois morts et trois mourants.
Le 13 décembre 1918 : À Vienne (38) l’école supérieure de filles est fermée jusqu’au 3 janvier. A Saint-Étienne nouvelles fermetures d’écoles jusqu’au 3 janvier. La localité d’Andrézieux est à son tour fortement éprouvée. Les décès y sont fort nombreux.
Le 14 décembre 1918 : En Ardèche, après une période d’accalmie, la grippe sévit de nouveau avec violence dans certaines régions du département où les malades sont nombreux.
À Vienne (38), l’école primaire supérieure de filles est fermée jusqu’au 3 janvier.
Le 15 décembre 1918 : À Saint-Étienne, statistiques médicales sur les décès causés par la grippe. En quinze jours la grippe a provoqué 45 décès.
Le 17 décembre 1918 : La grippe sévit avec une intensité nouvelle à Saint-Étienne. Le nombre de décès augmente. À Saint-Priest, Villars et L’Etrat, elle a fait de nouvelles victimes. Aurec (43) a particulièrement souffert de la redoutable épidémie. Les Alsaciens-Lorrains qui y ont cantonné sont particulièrement éprouvés. À Vals (43), on signale une recrudescence de la grippe. Les mesures de propreté recommandées par l’hygiène ne sont guère observées. Il n’y a que par la propreté qu’on arrivera à combattre l’épidémie.
Le 18 décembre 1918 : À Saint-Étienne la grippe sévit toujours. Même les têtes couronnées d’Europe sont éprouvées.
Le 21 décembre 1918 : À Vienne (38) nécrologie de 3 personnes de la même famille décédées de la grippe.
Le 22 décembre 1918 : Un nouveau décès de la grippe à Saint-Étienne.
Le 25 décembre 1918 : À Malrevers (43) après une période d’accalmie, la grippe semble prendre une nouvelle intensité. De nombreuses personnes sont gravement fatiguées.
Le 27 décembre 1918 : Au conseil municipal de Saint-Étienne, le maire se veut rassurant.
Le 30 décembre 1918 : Publication des statistiques médicales de Saint-Étienne, pour la première quinzaine de décembre. La grippe a provoqué 37 décès au lieu de 45 la quinzaine précédente, il a été signalé 92 cas de grippe maligne. La pneumonie et la broncho-pneumonie ont causé 108 décès contre 165 pendant la quinzaine précédente.
Bilan de l'épidémie de grippe espagnole à Montbrison
L’épidémie a été très violente à Montbrison en 1918, faisant au moins 160 morts entre janvier 1918 et mars 1919, en trois vagues successives. De 1500 à 1600 personnes auraient ainsi été atteintes (20% de la population locale). A Montbrison l’épidémie commence en mai 1918, un mois à peine après l’apparition de la maladie en France (elle a commencé entre le 10 et le 20 avril 1918, aux Armées et dans les villes). La première vague se traduit par une poussée de fièvre bénigne, remarquable pourtant par sa forte contagion. La deuxième vague dure de septembre à octobre 1918 : c’est la plus meurtrière d’entre toutes et elle se répand cette fois dans le monde entier. A Montbrison il y a 28 morts en septembre, 110 morts dans le seul mois d’octobre, encore 39 en novembre. Les journaux restent très discrets, il ne faut pas provoquer d’affolement.
Sources : archives départementales, presse ancienne
©H&P-Pierre THIOLIÈRE