Après l’inflation des années de guerre, le conseil municipal approuve la remise à niveau des salaires de ses cinq employés.
Janvier 1920. La Grande Guerre a rendu ses mobilisés, ses estropiés et ses morts. La Municipalité conduite par Jean Domet essaye de se tourner vers des lendemains meilleurs. La première réunion du conseil municipal de l’année est l’occasion de bâtir le budget communal.
Et à l’ordre du jour figure notamment la revalorisation des salaires du personnel municipal. Les effectifs ne sont à cette époque pas très étoffés : un garde-champêtre (Claude Delorme), un secrétaire de mairie (Jacques Clastre, mutilé de guerre) et son aide secrétaire, un cantonnier communal (Pierre Bras) et une femme de service aux écoles.
La commune compte alors 3000 habitants. Depuis la Grande-Guerre et la forte inflation qui s’en est suivie, l’augmentation des salaires était devenue une nécessité, même si une indemnité de cherté de la vie avait déjà été mise en place.
Augmentation que la commune entend financer d’une part par la nouvelle taxe d’abattage qu’elle va percevoir (grâce notamment à la conserverie du Bois-Monzil) et d’autre part avec les legs Beraud et Gauthier, bienfaiteurs de la commune, qui à leur décès, ont transmis biens immobiliers et financiers dont il sera fait bon usage.
Pour le garde-champêtre il est décidé d’un salaire de 200 francs par mois, financé pour moitié par la taxe d’abattage. Est aussi prévue une indemnité annuelle de 120 francs pour son habillement. Le cantonnier communal sera quant à lui désormais payé 200 francs par mois. Le secrétaire de mairie bénéficiera d’une revalorisation annuelle de 80 francs, ce qui portera son salaire mensuel à 350 francs. Pour l’aide secrétaire, ce sera 150 francs par mois. Quant à la femme de service aux écoles son salaire passera de 55 à 80 francs, sous réserve qu’elle assure le service indiqué au tableau de travail.
À noter que depuis 1914, une indemnité de fonction (symbolique) a également été approuvée pour le maire de la commune. Étienne Reynaud fut le premier à en bénéficier. Auparavant, les élus villardaires étaient totalement bénévoles.
Sources : délibérations du conseil municipal.
©H&P-Pierre THIOLIÈRE