Les chariots tirés par des chevaux, chargés de charbon à Saint-Étienne et à Roche-la-Molière, passaient par Saint-Genest-Lerpt pour arriver à Saint-Just-sur-Loire. Les pentes étaient rudes et difficiles pour les chevaux. Un peu plus tard, fut tracée une route au nord de Saint-Étienne et c’est alors par La Fouillouse que passaient les chariots venant de Saint-Étienne et arrivant à Andrézieux. Le charbon de Roche-la-Molière continuait d’être embarqué à Saint-Just-sur-Loire.
À Saint-Just-sur-Loire et à Andrézieux, le charbon était chargé sur des bateaux à fond plat, appelés rambertes ou sapines, d’environ 25 m de long et 4 m de large, transportant jusqu’à 35 tonnes. Ces bateaux descendaient la Loire jusqu’à Roanne et, ne pouvant remonter, étaient vendus comme bois de charpente ou de chauffage. On estime qu’il fallait 10 sapins pour construire une ramberte ce qui n’a pas été sans conséquence sur la forêt. Entre 1704 et 1858, 250000 rambertes ont transporté 12 millions de tonnes de charbon.
Le transport était presque exclusivement aux mains de deux familles de voituriers d’eau, réunies par les mariages, les Mellet-Mandard et Berry-Labarre.