Aller au contenu principal

La famille Penot

La saga de la famille Penot : des élus et des soldats.

Pour les Villardaires les plus anciens, le nom de la famille PENOT évoque son lot de souvenirs. La ferme PENOT, située au Platon était bien connue. Elle est aujourd’hui démolie et son implantation actuelle serait allée des Châtaigniers non loin de la route des Cyclotouristes qui n’était alors qu’un chemin secteur. C’était là le vaste terrain de jeu des enfants de la commune. Ici juste en face de la ferme, se trouvait aussi le premier terrain de foot communal où l’Amicale Sportive de Villars a joué dès 1920.

La famille PENOT est originaire de La Fouillouse. On remonte d’ailleurs assez aisément l’arbre généalogique jusqu’avant 1700. C’est au début du 19è siècle que trois branches cousines de cette famille sont venues s’installer à Villars, une au Bourg, une au Bois-Monzil et l’autre sur les hauteurs du Platon. Elles avaient pour ancêtre commun Barthélémy PENOT né à La Fouillouse en 1768. Et quelques-uns de ces PENOT ont inscrit leur nom dans l’histoire locale.

On lui doit le premier cinématographe.

Le premier fut Antoine PENOT né en 1852 à Saint-Étienne, armurier de profession (puis receveur à la Manufacture d’armes), élu conseiller municipal puis premier adjoint en 1896 (sous le mandat d’Antoine POYET) et qui devint ensuite maire de Villars le 14 mai 1897 (Antoine POYET décédant en fonction). Une mission qu’il exercera à peine deux ans puisque lui aussi décédera en fonction le 6 mai 1899 à l’âge de 47 ans. Il habitait au Grand-Charlieu.
Pour l’anecdote, sa première délibération en tant que maire fut « l’acquisition d’un appareil communal à projection lumineuse », autrement dit l’organisation de séances de cinématographe qui avaient un très grand succès à l’époque.
Même si sa tombe est devenue bien difficile à décrypter, il repose au cimetière de Villars.

Gabriel Penot.

 Son fils Gabriel PENOT, né en 1881 à Villars, d’abord passementier puis wagonnier aux Mines de la Loire, marié et père de deux filles, également élu au conseiller municipal avant la Grande Guerre, allait lui aussi laisser son nom dans l’histoire locale. Mais de bien triste façon. Appelé sous les drapeaux par la mobilisation générale au 35è Régiment d’Infanterie Coloniale, il est tombé au champ d’honneur le 3 octobre 1915 en Champagne.
Sa mémoire a été honorée en 2014 en donnant son nom à la salle de l’Arsenal.

Le père gazé au front, le fils prisonnier de guerre.

Une autre branche de la famille (celle des agriculteurs du Platon et du Petit-Charlieu) allait également être marquée par la Grande Guerre. Trois frères étaient en âge de partir au front. Claude PENOT, handicapé par une hernie, fut détaché à la Manufacture d’armes de Saint-Étienne puis mis en sursis aux mines de la Loire. Il siégera également au conseil municipal, à partir de 1921 dans la municipalité de Louis SOULIER et sera réélu en 1929.
Marcellin PENOT, de mauvaise santé également, a été mobilisé et affecté au service auxiliaire (à l’arrière) mais devait décéder en 1918 de pleurésie imputable au service à l’âge de 30 ans.
André PENOT quant à lui a connu l’enfer des tranchées avec le 216è RI de septembre 1914 à mars 1916. Il sera ensuite placé en sursis aux mines de la Loire mais revenu gazé, il décédera à Villars en 1919 à l’âge de 41 ans.

Son fils Jean (tous les anciens Villardaires connaissent la ferme de Jean PENOT), pupille de la Nation, a quant à lui été mobilisé en 1939. Soldat au 236è RA, il a été fait prisonnier en juin 1940 à Charmes dans les Vosges et interné au Stalag IX A en Allemagne. Ses compétences lui ont permis de travailler dans une scierie puis dans une ferme où il a eu la chance d’être bien traité. Revenu le 12 avril 1944 à Villars, il fut le premier soldat de Villars libéré. Il sera ensuite élu de mai 1945 à octobre 1947 sur la liste de François BINET. Ses filles habitent encore la commune.

Rechercher sur le site