Effondrement d’une galerie au puits de la Chana

Le 25 juillet 1897, une galerie s’effondre et fait un mort de plus au puits de la Chana.
Du temps de la mine, les accidents étaient hélas très fréquents dans les différents puits et fendues de la commune. En l’espace de 150 ans d’activités minières, on a ainsi enregistré plus de 300 tués essentiellement à la Chana, Beaunier, Villefosse et la Porchère.
Le 25 juillet 1897, la mine faisait une nouvelle victime au puits neuf de la Chana. Le puits se trouvait dans le secteur actuel du golf (sur Saint-Étienne) alors que l’entrée de galerie et le bâtiment des lavabos se trouvaient coté Villars, rue Kléber.
À 2h30 du matin, durant le poste de nuit, les deux piqueurs Louis Meunier et Pierre Drevet travaillaient de concert dans une galerie en pente à 170 mètres de profondeur. André Guichard avait la mission d’évacuer et de charger le charbon abattu. Il était aidé dans sa tâche par son frère Marius.
La taille avançant bien, l’équipe installa alors cadres et chandelles pour soutenir la galerie ainsi creusée. Un craquement sinistre du boisage annonça la catastrophe. André Guichard eut juste le temps d’alerter d’un cri ses camarades qui se plaquèrent contre les parois et eurent ainsi la vie sauve. Lui fut hélas complètement recouvert par l’effondrement d’un gros volume de roche et de charbon.

Les secours furent aussitôt organisés mais on ne put le dégager qu’à 5h et quart du matin et il avait cessé de vivre.
« On a immédiatement procédé au déblaiement de la galerie, mais la quantité de charbon était considérable et ce n’est qu’après trois heures de travail qu’on a pu dégager le malheureux ouvrier. Ce n’était hélas plus qu’un cadavre » relate la presse de l’époque.
André Guichard était âgé de 33 ans, né à Villars, marié et père de 6 enfants. Il habitait tout près de là, à Momey. On sait aussi de lui qu’il était blond et mesurait 1,65m.
Le rapport d’accident ne retint aucune responsabilité de la Compagnie des mines. De quoi laisser sa veuve un peu plus démunie.