Velours, du latin villosus, poilu, velu.
Il faut remonter sans doute à l’Égypte antique pour trouver la naissance du velours. Dès le 14ème siècle, le velours de soie se répand en Europe en commençant par les grandes villes Italiennes Venise, Milan, Florence et Gênes. Ce tissu est réservé à la classe la plus aisée de la population.
Avec l’apparition des métiers Jacquard la production va s’industrialiser et se démocratiser avec l’utilisation d’autres fibres que la soie, comme le coton, la laine ou le lin. Le velours est fabriqué sur des métiers particuliers dits métiers-velours qui tissaient deux couches de tissu ensemble. Un rasoir, adapté à la machine coupait, comme sur l’image ci-dessous, les brins du fil reliant les deux couches pour séparer les tissus et créer une surface douce et pelucheuse.

Dès la Révolution fut installé à Saint-Étienne dans l’entreprise de Jean-François Thiollière (grand-père maternel de Jean-Baptiste David) le premier métier à rubans velours à pièces superposées et rasoir automatique.
La coutellerie stéphanoise va produire ce type de rasoir et de nombreux brevets d’invention ont été déposés dans la région pour perfectionner l’adaptation du rasoir sur le métier.
La région stéphanoise s’était fait une spécialité dans le ruban velours quelques rares métiers-velours ont fonctionné à Villars. On produit ainsi des rubans unis.
Plus tard on a introduit la délicate technique du velours au sabre qui permet de créer sur un tissu des motifs veloutés en relief.
Charles Rebour, d’abord dessinateur sur soie puis rubanier l’a largement utilisée à partir des années 1850 à Saint-Étienne. Rien ne nous permet de dire si cette technique, bien que pouvant être réalisée à domicile, a été utilisée sur la commune de Villars.
Cet art se pratique non pas sur un tissu double comme on l’a vu prédemment mais sur du satin duchesse présentant deux chaînes dont la supérieure est destinée à être sabrée.
Le sabrage s’effectue avec un outil en acier trempé pointu et coupant habituellement appelé sabre.