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L'hippodrome

L’hippodrome

L'hippodrome de Villars

À la fin du XIXe siècle, les courses hippiques se déroulaient à l’Étivallière. En 1899, avec la création de la société hippique de Saint-Étienne présidée par Alexandre Colcombet, la priorité fut de trouver un terrain plus favorable aux courses pour permettre leur développement. Alexandre Colcombet, maire de La Talaudière, proposa un terrain sur sa commune. Les élections de mai 1900 lui ayant été défavorables, ce projet fut abandonné, c’est ainsi que le terrain de Villars, entre la voie ferrée et le ruisseau le Riotord, fut choisi.
En savoir plus sur Alexandre Colcombet.

C’est le dimanche 25 août 1901 qu’a été inauguré l’hippodrome de Villars avec sept courses. Pour l’occasion la ligne de tramway (à vapeur) avait du renforcer ses services jusqu’à la Terrasse. La compagnie de chemin de fer PLM avait prévu de mettre en place des trains de voyageurs supplémentaires avec arrêt à la gare de Villars. Pour faire face à l’afflux du public, Antoine Grataloup alors maire de la commune, dut mettre en place des aires de stationnement pour les voitures (à cheval).

Malgré l’orage qui contraria le bon déroulement de la journée, cette course inaugurale fut un succès. Une foule innombrable y assista. La liste des notables et des personnalités présents dans la tribune officielle est impressionnante. Aux cotés de M.Mascle préfet de la Loire, du député Charles Dorian et du général de brigade Bosc, toutes les personnalités ligériennes étaient présentes. MM. Dorian, Gillet et Mimard, entre autres, se sont fait remarquer en arrivant en automobile. L’orage redoublant en fin d’après-midi, la dernière course dotée du prix de la Terrasse fut reportée au mardi 27 août et c’est sous des trombes d’eau que le nombreux public dut s’en retourner. La deuxième journée attira aussi une foule considérable.

À raison de trois puis quatre et enfin six réunions par an, ce nouvel hippodrome qui rivalisait avec ceux de Feurs et Saint-Galmier, apporta la prospérité à la société hippique et une indéniable notoriété à la commune. Très vite il fut surnommé le « Chantilly stéphanois ». C’était l’endroit où il fallait paraître et au pesage, ces dames rivalisaient d’élégance, toilettes, chapeaux et ombrelles étant de rigueur.

Les rendez-vous hippiques, interrompus pendant la guerre, reprirent en juillet 1919. Fin 1925, la société hippique fut remplacée par la société des courses de Saint-Étienne présidée par Michel Épitalon (1892-1946). Les dernières courses furent disputées à l’été 1937. La dissolution de la société était finalement prononcée le 14 janvier 1938. Le terrain fut ensuite rendu à la culture et accueillit de nombreux jardins ouvriers.
La résidence de l’Hippodrome, construite de 1967 à 1981 et les serres de Saint-Étienne occupent aujourd’hui l’ancien champ de course coupé en son milieu par l’autoroute.

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