Notable stéphanois, riche fabricant de rubans
Alexandre Louis Marie est né à Saint-Étienne le 6 juillet 1852. Notable stéphanois, riche fabricant de rubans, il comptait parmi ses relations Augustin Guitton, maire de Villars (de 1875 à 1881), rubanier comme lui. C’est d’ailleurs lui qui l’introduisit dans l’ordre de la légion d’honneur en 1894. Les deux hommes se connaissaient donc bien ce qui favorisa sans nul doute le choix de Villars, à défaut de La Talaudière, pour l’aménagement de l’hippodrome.
Outre l’entreprise familiale de Saint-Étienne fondée en 1804 par son grand-père François, Alexandre Colcombet hérita avec son frère François de la fabrique de rubans que son père Victor (1824 -1890), buste ci-contre, avait créée en 1854 à La Séauve sur les bords de la Semène. Dans un contexte économique favorable, il en fit fructifier les produits, avec plusieurs brevets innovants qui assurèrent sa prospérité. Les manufactures Colcombet reçurent ainsi le grand prix de l’exposition des arts décoratifs et industriels modernes 1889 et en 1925. Alexandre Colcombet fut d’ailleurs membre du jury à Chicago (1893) et Londres (1908).
Sous l’impulsion d’Alexandre, la Séauve, hameau dépendant de Saint-Didier-en-Velay, devint d’abord paroisse (1906). L’entreprise compta alors jusqu’à 300 employés et la population locale atteignit près de 1 600 âmes. Son père, Victor, avait même réussi, en 1881, le tour de force de faire modifier le tracé initial de la ligne ferroviaire pour desservir La Séauve, qui devint une commune à part entière en 1925. Alexandre Colcombet en fut le premier maire. En 1926, il fut promu officier de la Légion d’Honneur avec cette fois comme parrain Ferdinand Foch, maréchal de France, qu’il avait fréquenté sur les bancs du collège Saint-Michel, tout comme le futur maréchal Fayolle. Alexandre Colcombet décédera en fonction le 18 janvier 1928 à l’âge de 76 ans. Il repose aujourd’hui au cimetière de la Talaudière.
Son grand-père, François, avait acquit en 1860 le château de la Sablière sur la commune de Sorbiers jusqu’à la création de La Talaudière en 1872. Alexandre le fera entièrement reconstruite vers 1893 par l’architecte Léon Lamaizière. Ce château, situé à l’entrée de la ville, a été démoli en 1991 et remplacé par un lotissement, le parc est devenu un plan d’eau.